Interview du 26 mai 2023 avec Jean-Christophe
L’évolution du métier de commercial.
Je me souviens, lorsque j’ai commencé à travailler dans les années 95, être commercial signifiait ouvrir les Pages Jaunes. On recherchait la profession qui nous intéressait et on appelait les gens directement en utilisant les numéros de téléphone qu’on y trouvait. On se servait d’annuaires professionnels ; parmi eux, il y avait un éditeur nommé Compass, qui existe peut-être toujours, et un autre nommé Astre, qui fournissait des annuaires sous forme de CD ou simplement d’annuaire papier. C’était dans la fin des années 90, avant 2000.
Vers la fin des années 90 et le début des années 2000, Internet est apparu et avec lui, les sites web ont commencé à se multiplier. Les gens ont commencé à utiliser des mails et ainsi est né l’emailing, qui était en quelque sorte la version moderne du mailing. Avant, on utilisait des adresses récupérées depuis un annuaire, qu’on rentrait dans un tableur pour faire du publipostage avec Word, par exemple. Cela nous permettait de générer des courriers en rafale qu’on envoyait ensuite par la poste pour contacter le client.
L’ère de l’emailing et du spam.
A partir du début des années 2000, l’usage du mail a commencé à se généraliser, peut-être plus massivement vers 2005, et c’est ainsi que les emailings sont devenus courants. C’était la même chose que les mailings, mais au lieu de l’envoyer, de l’imprimer et de l’envoyer par courrier postal, on envoyait des emails. Cette pratique a été largement utilisée, parfois à tort et à travers, générant beaucoup de spams. Le taux d’ouverture a commencé à baisser, même si, lorsque le mail est bien ciblé et que le sujet est bien rédigé, ça reste intéressant. C’était plutôt entre 2005 et 2015.
Nouvelles approches : Growth Marketing et l’Inbound Marketing
Depuis 2015, nous observons une nouvelle approche, le growth marketing. Celle-ci consiste à utiliser des données sur Internet pour établir des connexions sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn. Cette tendance a été accentuée par la crise du Covid, tout le monde étant bloqué chez soi, le seul moyen de contacter les gens était de manière dématérialisée. On a assisté à une explosion du nombre de connexions sur LinkedIn. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si LinkedIn a modifié sa politique de connexion, d’invitation.
L’ère de l’automatisation et des milliers d’abonnés.
Pendant cette période de Covid, de nombreux outils d’automatisation déjà présents sur le marché ont été largement utilisés par des personnes qui avaient acquis ces compétences d’automatisation, correspondant à des compétences de « no code ». Ils ont été utilisés pour récupérer les informations sur les sites web, comme les adresses web, mais aussi les emails, éventuellement les compétences des gens, leur domaine de prédilection. Associés à d’autres outils, cela a permis de faire, par exemple, des demandes de connexion
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